Le papillon de l\'espoir

Le papillon de l\'espoir

Si tu m'aimes

SI TU M’AIMES

Ne pleures pas si tu m’aimes.
Si tu pouvais d’ici entendre le chant des Anges et me voir au milieu d’eux.
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels,
les nouveaux sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent.
Quoi, tu m’as vu, tu m’as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrait ni me revoir,
ni m’aimer dans le pays des immuables réalités !

Crois-moi quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient et,
quand un jour que Dieu connaît et qu’il a fixé, ton âme viendra dans le Ciel où l’a précédé la mienne,
ce jour là tu me reverras, tu retrouveras mon affection épurée.
A Dieu ne plaise qu’entrant dans une vie plus heureuse, infidèle aux souvenirs
et aux vraies joies de mon autre vie, je sois devenu moins aimant.
Tu me reverras donc, transfiguré dans l’extase et le bonheur non plus attendant la mort,
mais avançant d’instant en instant avec toi dans les sentiers nouveaux de la lumière et de la Vie.
Essuie tes larmes et ne pleure plus si tu m’ aimes

D’après Saint Augustin



07/11/2008
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